Quatre députés irlandais ont pu s’adresser directement au ministre des affaires étrangères au sujet des violations des droits de l’homme au Bahreïn ainsi que du cas du Dr Abduljalil Alsingace. Le mardi 30, le député Brendan Griffin, représentant du parti Fine Gael, a demandé au ministre des affaires étrangères son avis sur les violations des droits de l’homme au Bahreïn. Le député John Brady du Sinn Féin a ensuite demandé la raison du silence du gouvernement sur la question de Bahreïn lors du dernier Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Le ministre Simon Coveney a répondu à ces questions en soulignantl’importance des droits de l’homme dans la politique étrangère irlandaise ainsi que la contribution de la République d’Irlande au niveau européen. Il a cité le dernier dialogue UE-Bahreïn sur les droits de l’homme, en février 2021, au cours duquel la délégation irlandaise a soulevé des questions préoccupantes auprès des autorités bahreïnies. Le ministre Coveney a également déclaré que « des fonctionnaires de mon ministère ont fait part de leurs préoccupations concernant la situation des droits de l’homme au Bahreïn directement aux autorités bahreïnies, y compris le cas spécifique du Dr Abduljalil Alsingace » et que « l’Irlande continuera à suivre l’évolution de la situation au Bahreïn et à demander au gouvernement bahreïnien de respecter son engagement déclaré de faire des progrès en matière de droits de l’homme ».
Le mercredi 1er décembre, le ministre des Affaires étrangères a dû faire face à d’autres questions concernant le Bahreïn. Le député Paul Murphy, qui représente le parti politique « People Before Profit-Solidarity », a explicitement demandé si le ministre allait introduire une résolution au Conseil des droits de l’homme concernant les violations actuelles des droits de l’homme. Ensuite, la députée Catherine Murphy, qui représente les sociaux-démocrates, a demandé si M. Coveney s’était entretenu avec son homologue bahreïni au sujet des préoccupations croissantes concernant les violations des droits de l’homme. Une fois encore, M. Coveney a répondu aux questions par une réponse similaire. Il a déclaré que « nous cherchons systématiquement à faire part de nos préoccupations en matière de droits de l’homme par les voies les plus appropriées et les plus efficaces. »
Il s’agit là d’un pas prometteur dans la bonne direction, alors que le Bahreïn continue de prendre de l’importance dans l’agenda des Affaires étrangères irlandaises. Les quatre députés soulèvent constamment la question et, par extension, exercent une pression croissante sur le gouvernement irlandais pour qu’il prenne des mesures contre les abus atroces commis par le gouvernement bahreïni.