Le 16 mars, ADHRB a fait une intervention orale lors de la 49ème session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, sous le point 3, pendant le débat général. ADHRB dénonce notamment l’arrestation et la torture de mineurs au Bahreïn.
M. le Président,
ADHRB attire l’attention du Conseil sur l’aggravation des représailles subies par les membres pacifiques de l’opposition bahreïnienne, sous la forme d’attaques des autorités contre des enfants de moins de 15 ans, malgré la promulgation de la loi sur la justice réparatrice pour les enfants.
Les autorités bahreïnies ont arrêté des mineurs sans indiquer de motif, les faisant disparaître de force et les interrogeant sans leur avocat, en recourant souvent à la torture physique et psychologique afin de les contraindre à avouer les faits qui leur sont reprochés.
Pour donner un exemple de cette pratique systémique : Six enfants bahreïnis âgés de 14 et 15 ans du village de Sitra sont détenus depuis le 27 décembre 2021. Malgré la loi sur la justice réparatrice pour les enfants, entrée en vigueur en août 2021, ils ont été privés de leurs droits fondamentaux. Leurs avocats et leurs parents n’ont pas été autorisés à être présents lors des interrogatoires . Ils sont actuellement empêchés de poursuivre leurs études malgré plusieurs communications soulevées par leurs parents et sont détenus dans un orphelinat, dans une pièce sans lumière du jour. Seuls leurs pères ont pu leur rendre visite pour la première fois un mois et demi après leur arrestation.
Ces enfants, qui ont été condamnés à un an de prison, doivent être immédiatement libérés pour retrouver leur famille et leur éducation, et les allégations de mauvais traitements doivent faire l’objet d’une enquête impartiale. En outre, nous demandons aux Nations unies de faire pression sur les autorités bahreïnites pour qu’elles respectent leurs obligations au titre de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), à laquelle elles sont parties.
Merci.