Madame la Présidente,
Nous souhaitons vous faire part de notre profonde inquiétude concernant la discrimination religieuse systématique dont sont victimes les citoyens chiites de Bahreïn, en particulier pendant la saison religieuse de l’Achoura.
Le gouvernement Al-Khalifa de Bahreïn a discriminé les citoyens chiites dans le but de supprimer leurs demandes d’autodétermination. Cette discrimination était évidente lors de la commémoration du mois sacré de Moharram.
Le gouvernement a convoqué et arrêté de nombreux religieux parce qu’il considérait que leurs sermons étaient trop critiques à l’égard du gouvernement ou ne correspondaient pas aux points de discussion ou à l’agenda du gouvernement. Attaquer et arrêter des personnes en raison de leurs croyances religieuses est une erreur qui doit être condamnée par le Conseil.
Par exemple, un éminent religieux chiite, Shaikh Zuhar Ashor, a été placé à l’isolement pour avoir insisté sur la pratique de sa foi et aidé d’autres prisonniers dans leur vie spirituelle. Plusieurs titulaires de mandats, dont le Groupe de travail sur les disparitions involontaires et forcées et le Groupe de travail sur la détention arbitraire, ont évoqué son cas auprès du gouvernement bahreïni en août dernier.
Il est clair que la discrimination systématique à l’encontre des populations indigènes de Bahreïn est un phénomène auquel la tribu au pouvoir, les Alkhalifa, se livre depuis des années. Nous demandons donc au Conseil de nommer un rapporteur spécial pour Bahreïn afin de surveiller et de rendre compte au Conseil des violations des droits de l’homme commises par la tribu dirigeante des Alkhalifa au Bahreïn.