16 mars 2021 – Les Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB), en coopération avec leurs partenaires en matière de droits humains, le Gulf Centre for Human Rights (GCHR), le Bahrain Center for Human Rights (BCHR), la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), vont lancer un rapport intitulé « Patterns of Torture in Bahrain : Perpetrators must face justice ». Le lancement aura lieu lors d’un événement parallèle en ligne à la 46e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, le 17 mars à 14 heures, heure de Genève, à ce lien sur zoom.
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S’appuyant sur des témoignages directs de survivants de la torture, le rapport est une étude complète sur les moyens spécifiques par lesquels la torture est commise à Bahreïn, avec un accent particulier sur la période depuis le mouvement populaire de 2011 et la violente qui a suivi. Le rapport ne cherche pas seulement à décrire comment la torture est perpétrée à Bahreïn, il va plus loin en examinant les mesures concrètes qui doivent être prises au niveau national et international pour mettre fin à la culture de l’impunité qui facilite le recours à la torture et empêche de tenir responsable les coupables.
Le rapport conclut que les mécanismes nationaux tels que le Médiateur du Ministère de l’Intérieur et l’Unité Spéciale d’Investigation n’ont pas réussi à enquêter de manière indépendante sur les allégations de torture et à garantir réparation pour les victimes. Compte tenu de l’absence de mécanismes nationaux efficaces pour garantir pour une responsabilité et des réparations, le rapport examine le potentiel des recours juridiques telles que la compétence universelle pour s’attaquer à la culture d’impunité qui existe depuis longtemps, et qui permet aux auteurs d’actes de torture au Bahreïn d’échapper à toute sanction.
Les recherches menées dans le rapport commun révèlent également à quel point la communauté international a été complice et a facilité l’emploi de la torture pour faire taire les voix dissidentes, notamment celles des défenseurs pour les droits humains, des activistes politiques, les activistes en ligne, des journalistes, des avocats et des chefs religieux. Le rapport examine la légalité du soutien militaire et technique actuel que certains membres de la communauté internationale fournissent à Bahreïn. Le rapport identifie un certain nombre de réformes juridiques internationales nécessaires de toute urgence afin que les membres de la communauté international soit tenus responsables pour avoir facilité l’utilisation de la torture à Bahreïn.