Madame la Présidente
Nous souhaitons attirer l’attention du Conseil sur la tendance croissante de la culture de l’impunité parmi les responsables gouvernementaux dans les pays du Conseil de coopération du Golfe.
En Arabie saoudite, le meurtre macabre de l’ancien fonctionnaire saoudien et journaliste Jamal Khashoggi au consulat saoudien d’Istanbul est un exemple frappant de culture de l’impunité. Alors que pendant plusieurs années, le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman a été blâmé et accusé pour ce meurtre brutal. Après la publication du rapport des services de renseignement américains, il devrait être clair et au-delà de tout doute raisonnable que le véritable responsable qui a donné l’ordre de tuer n’est autre que Mohammad bin Salman. Ce qui a poussé le prince héritier saoudien à commettre un tel crime, c’est la conviction que les responsables gouvernementaux peuvent s’en tirer avec n’importe quel crime contre les droits humains, simplement parce qu’ils le peuvent et parce qu’ils sont au-dessus de toute responsabilité.
À Bahreïn, la situation n’est pas très différente. Le fils du roi, Nasser bin Hamad Al-Khalifa, s’est livré à des violations systématiques des droits humains et a personnellement torturé des figures de l’opposition, des défenseurs des droits humains et des athlètes. Au lieu d’enquêter sur les crimes qu’il a commis, le roi de Bahreïn l’a promu à un poste plus élevé dans son gouvernement. Il s’agit là d’un nouvel exemple de la manière dont la culture de l’impunité s’est répandue à Bahreïn parmi les plus hauts responsables du pays.
La seule façon d’aborder ce problème de manière globale est de faire en sorte que des responsables comme MBS et Nasser bin Hamad subissent des conséquences internationales, que ce soit de la part de cet organe, du Conseil de sécurité ou de la nouvelle loi Magnitski.