Le député européen Chris MacManus a soumis une question écrite à la Commission européenne. Sa question a été soumise à M. Joseph Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité/vice-président de la Commission européenne. Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) salue ces questions parlementaires et remercie le député européen Chris MacManus d’avoir attiré l’attention sur les violations des droits humains et sur la situation critique des défenseurs des droits humains et des militants politiques emprisonnés à Bahreïn.
L’eurodéputé MacManus a demandé :
« 1) Dans le cadre des discussions de l’UE avec le gouvernement bahreïni, le vice-président de la Commission/haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité demandera-t-il à Bahreïn s’il acceptera une initiative conjointe UE-Bahreïn pour réexaminer les cas des prisonniers politiques condamnés lors de procès collectifs inéquitables, enquêter sur les allégations de torture et de mauvais traitements, et abroger les récents décrets punissant ceux qui critiquent les politiques gouvernementales ou appellent à une transformation démocratique ?
2) Va-t-il également exhorter le gouvernement bahreïni à donner aux prisonniers politiques ayant de graves problèmes de santé, comme Hassan Mushaima et Abduljalil al-Singace, l’accès à un traitement médical ? »
Le 1er février 2021, le Haut Représentant Borell a renvoyé la réponse écrite suivante :
« L’UE a systématiquement fait part de ses préoccupations liées au droit à un procès équitable, à l’interdiction de la torture et des mauvais traitements, aux détentions arbitraires et aux procès de masse auprès des autorités bahreïnies par le biais de contacts politiques réguliers, tant depuis le siège que par l’intermédiaire de la délégation de l’UE à Riyad (accréditée auprès de Manama). Le dernier dialogue informel UE-Bahreïn sur les droits humains, qui s’est tenu le 7 novembre 2019 à Bruxelles, a offert une nouvelle occasion d’aborder ces sujets, ainsi que les conditions de détention et l’accès des prisonniers à des soins de santé adéquats à Bahreïn.
L’UE soulève régulièrement des cas individuels. Dans le contexte de l’épidémie mondiale de Covid-19, le représentant spécial de l’UE pour les droits de l’homme a soulevé les cas de Hassan Mushaima et d’Abduljalil al-Singace avec des interlocuteurs bahreïnis de haut niveau, respectivement le 1er avril 2020 et à nouveau le 29 juin 2020. L’UE a l’intention de revenir sur ces questions lors du prochain dialogue sur les droits humains, prévu en janvier 2021.
L’UE a également publié des déclarations publiques sur des cas individuels de droits humains à Bahreïn, appelant au respect de la liberté d’expression et exprimant sa préoccupation quant au rétrécissement de l’espace politique, y compris pour l’opposition non violente[1]. Plus récemment, le 10 juin 2020, l’UE a publiquement salué la libération de l’éminent défenseur des droits humains Nabeel Rajab, tout en appelant les autorités bahreïnies à libérer toutes les autres personnes détenues pour avoir exprimé leur opinion et exercé leurs droits fondamentaux ou défendu les droits d’autrui[2].
L’UE est déterminée à promouvoir des systèmes judiciaires efficaces, indépendants et responsables, conformes aux normes en matière de droits humains et respectant une procédure régulière. »
Références:
[1] https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/38310/statement-spokesperson-sentencing-nabeel-rajab-bahrain_en
[2] https://eeas.europa.eu/headquarters/headquarters-homepage/80701/bahrain-statement-spokesperson-release-human-rights-defender-nabeel-rajab_en
