Le sénateur Ron Wyden présente une déclaration pour le compte rendu sur la détérioration de la situation au Bahreïn

Du 5 mars 2020 au 27 février 2020, le sénateur Ron Wyden (D-OR) a soumis une déclaration au Congrès, traitant de la répression du Bahreïn contre les manifestants pacifiques. Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) félicitent et soutiennent la déclaration du sénateur Wyden et les préoccupations qu’il soulève.

Dans sa déclaration, le sénateur Wyden exprime ses préoccupations concernant les actions de la monarchie au pouvoir du Bahreïn contre les manifestations pacifiques. Il se souvient lorsque les manifestants ont été arrêtés de force par centaines et tués par dizaines, ce qui sera il y a 9 ans ce mois-ci. Il appelle le gouvernement bahreïni à ne pas tenir ses dirigeants responsables et à ne pas faire respecter les réformes. Depuis 2017, Bahreïn a intensifié et augmenté ses arrestations et détentions de ceux qui critiquent le royaume. En 2019, le bilan du Bahreïn en matière de droits humains s’aggrave à mesure que de nouvelles exécutions et arrestations sont effectuées.

Le sénateur reconnaît le Bahreïn comme un allié des États-Unis; cependant, il les tient toujours responsables et redevables du stress qu’ils ont causé à leur peuple. Il réprimande l’administration Obama pour avoir permis au Bahreïn de traiter des manifestants pacifiques avec une telle sévérité. Le sénateur Wyden souligne l’hypocrisie de l’administration Trump lorsque le sujet des droits de l’homme est débattu sur le terrain. Mike Pompeo parle de l’importance des droits de l’homme et de la capacité des États-Unis à mettre en place des changements dans un pays pour mettre un terme aux violations des droits de l’homme par des régimes non conformes. Cependant, en ce qui concerne le Bahreïn, le secrétaire Pompeo n’a pas grand-chose à dire sur ses violations des droits de l’homme.

Le sénateur Wyden conclut sa déclaration en exhortant ses collègues à s’opposer à la persécution des manifestants pacifiques à Bahreïn. Il demande à nouveau au Bahreïn de mettre un terme à sa répression contre la liberté d’expression et d’expression pacifique.

 

  1. WYDEN – Monsieur le Président, il y a 9 ans ce mois-ci, les citoyens du Bahreïn ont brandi des banderoles pour défendre un plus grand rôle dans leur société et leur processus politique.

 

La monarchie au pouvoir du Bahreïn a réprimé les manifestants pacifiques; La police d’État et les forces de sécurité en ont arrêté des centaines et en ont tué plus d’une douzaine, selon les articles de presse de l’époque. Les dirigeants du Bahreïn ont promis des responsabilités et des réformes en réponse à la condamnation internationale, mais ils n’en appliqueraient pratiquement aucune, et ils ont annulé certains des rares qu’ils ont mis en œuvre.

 

En effet, la situation au Bahreïn n’a fait qu’empirer. Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain ont écrit l’année dernière que «depuis 2017, le gouvernement a intensifié la répression par l’arrestation, la détention et la condamnation d’individus qui attirent l’attention sur le bilan du royaume en matière de droits humains ou critiquent le gouvernement.

 

Le mois dernier, Human Rights Watch a écrit: «Le bilan du Bahreïn en matière de droits humains s’est aggravé en 2019, alors que le gouvernement procédait à des exécutions, condamnait les critiques pour expression pacifique et menaçait les militants des médias sociaux.»

 

Je ne suis pas très heureux de signaler la répression croissante de la monarchie. Je n’ai aucune animosité personnelle envers le Bahreïn, qui reste un allié important des États-Unis.

 

Mais le gouvernement américain a le devoir – une obligation – d’être honnête avec ses amis et alliés et de les maintenir à un niveau élevé. J’ai le regret de dire que l’administration Obama n’a pas fait assez pour maintenir le Bahreïn à ce niveau élevé, comme je suis venu à plusieurs reprises à cet étage pour en discuter. L’administration Trump a, pour sa part, été encore plus insensible aux abus du régime, bien que le secrétaire d’État Mike Pompeo ait parlé à plusieurs reprises de l’importance des droits de l’homme.

 

L’année dernière encore, le secrétaire Pompeo a déclaré que l’Amérique pouvait opérer des changements «[en articulant les abus et en faisant pression sur les régimes non conformes».

 

Alors, où est le secrétaire Pompeo pour ce qui est d’articuler les abus de Bahreïn et de faire pression sur les dirigeants du Bahreïn pour qu’ils fassent mieux? Le secrétaire, comme son patron, est porté disparu.

 

J’exhorte mes collègues à examiner attentivement le bilan du Bahreïn en matière de droits de l’homme, à s’entretenir avec les victimes du régime et à écouter leurs histoires de persécution.

 

Comme je le fais chaque année, je renouvelle mon appel aux dirigeants du Bahreïn pour qu’ils changent de cap et ouvrent un espace de dialogue, de libre pensée, d’expression pacifique et de protestation.

 

Lisez la déclaration dans le compte rendu du Congrès ici