Aujourd’hui, une intervention orale a été prononcée à la 43e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, au titre du point 2 concernant les mises à jour orales du Haut-Commissaire sur les activités en Colombie, au Guatemala, au Honduras, à Chypre, en République islamique d’Iran et à Sri Lanka, en Érythrée, Nicaragua, République bolivarienne du Venezuela et Yémen. L’intervention s’est concentrée sur l’importance de la coopération entre l’autorité de facto à Sanaa et les agences des Nations Unies pour alléger les souffrances subies par des millions de personnes au Yémen.
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Monsieur le Président,
Nous appuyons l’appel du Haut Commissaire à la poursuite des enquêtes internationales indépendantes sur les violations du droit international humanitaire et les crimes de guerre commis au Yémen et nous continuons d’appeler toutes les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit international, des résolutions et des accords conclus.
Nous saisissons l’occasion pour saluer la résolution adoptée par l’autorité de facto de Sanaa qui a supprimé la taxe inacceptable de 2% sur l’aide humanitaire, remplacé 120 tonnes de farine prélevées sans autorisation du Programme alimentaire mondial et ordonné la libération du matériel lui appartenant. La coopération entre l’autorité de facto et les agences des Nations Unies est impérative pour alléger certaines des souffrances auxquelles sont confrontés des millions de civils au Yémen.
Nous saluons également l’annonce par la Coalition saoudienne de vols périodiques de 30 civils nécessitant des soins médicaux à l’étranger, mais c’est une goutte d’eau dans un océan car il y a 350 000 civils qui en ont besoin, 100 000 civils dans les limbes en dehors du Yémen incapables de rentrer et des millions dont la mobilité est limité. Après 4 ans, nous pouvons être assurés que le maintien de l’interdiction de vol ne changera pas l’issue de cette guerre. Le blocus imposé au Yémen doit également être levé car il n’existe aucun avantage militaire possible qui pourrait justifier l’utilisation de la famine de millions de personnes comme arme de guerre.
Monsieur le Président,
Nous appelons le Conseil à faire pression sur l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Bahreïn en tant qu’États participant à la guerre contre le Yémen pour qu’ils mettent pleinement en œuvre les termes de l’accord de Stockholm et, en fin de compte, mettent fin à cette guerre.
Je vous remercie.