20 décembre 2019 – Aujourd’hui, vingt membres du Parlement européen ont adressé une lettre au cheikh Khalid bin Ali bin Abdullah Al Khalifa, ministre de la Justice, des Affaires islamiques et des dotations au Bahreïn, faisant part de ses inquiétudes concernant le cas de Mohamed Ramadhan et Husain Moosa. Le verdict dans leur affaire, initialement attendu le 27 novembre 2019, a été arbitrairement reporté au 25 décembre – jour de Noël.
Dans la lettre, les députés ont décrit le report de leur cas à Noël, une fête majeure dans de nombreux pays occidentaux, comme «une tentative des autorités bahreïnites de saper la capacité de la communauté internationale à suivre la situation et à y réagir». Les députés ont également noté le verdict de la Cour de cassation du 31 décembre 2018 à l’encontre du défenseur des droits humains Nabeel Rajab comme une tentative similaire d’éviter un examen.
Les députés ont également soulevé les allégations de torture émises par Ramadhan et Moosa et ont exhorté le gouvernement bahreïni à:
«Reportez le verdict à une date ultérieure dans les affaires de Mohamed Ramadhan Issa Ali Hussain et Hussain Ali Moosa Mohamed afin de garantir qu’il soit le résultat d’un procès pleinement conforme aux normes internationales d’équité des procès qui exclut les preuves obtenues sous la torture, et sans recours à la peine de mort;
Mener rapidement des enquêtes crédibles et indépendantes sur toutes les allégations de torture, en particulier celles formulées dans les cas de Mohamed Ramadhan et Hussain Moosa, et prendre les mesures appropriées pour traduire les auteurs en justice;
Instituer immédiatement un moratoire sur la peine de mort en vue de son abolition définitive;
Libérer tous les prisonniers illégalement détenus, y compris les défenseurs des droits humains arbitrairement arrêtés, détenus, inculpés et condamnés pour avoir mené leurs activités légitimes et pacifiques en faveur des droits humains. »