Aujourd’hui, Americans for Democracy & Human Rights in Bahrain (ADHRB) ont prononcé une intervention orale à la 42e session du Conseil des droits de l’homme lors du débat général au titre du point 6. ADHRB a fait part de ses préoccupations concernant le non-respect par le Bahreïn des recommandations de l’EPU de 2017.
Monsieur le Président,
Alors que le Bahreïn atteint le milieu de son 3 e cycle de l’EPU, nous aimerions faire part de ses préoccupations quant à son non-respect des recommandations reçues lors de son examen de 2017.
En 2017, les autorités ont procédé aux premières exécutions en sept ans, tuant trois hommes chiites qui avaient été torturés et condamnés dans le cadre de procès inéquitables. La même année, le Bahreïn a adopté un amendement constitutionnel qui permet aux tribunaux militaires de juger des civils même lorsque la loi martiale n’est pas en vigueur.
Le gouvernement a également imposé des restrictions plus strictes à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Il a dissous les principaux partis d’opposition, Al-Wefaq et Wa’ad, a ordonné la fermeture du dernier journal indépendant Al-Wasat et, plus récemment, en mai et juin 2019, a amendé la loi antiterroriste pour inclure les publications sur les réseaux sociaux en tant que terrorisme potentiel. crimes. Alors que le gouvernement avait de plus en plus restreint le droit à la liberté d’expression, cette décision de criminaliser les publications sur les réseaux sociaux en vertu de la loi antiterroriste représente une politique encore plus draconienne.
Les procès de masse sont également devenus monnaie courante au Bahreïn en 2018 et 2019. Le gouvernement a tenu cinq procès de masse au cours de ces deux années, 505 personnes ayant été condamnées sur la base d’accusations de torture et de droit à un procès équitable. Ali AlArab et Ahmed AlMalali étaient deux des personnes condamnées lors de procès de masse. Ils ont été condamnés à mort en janvier 2018 puis exécutés en juillet 2019.
Nous demandons au Bahreïn de se conformer à ses recommandations de l’EPU et nous demandons aux membres du Conseil de tenir le Bahreïn responsable de son incapacité à mettre en œuvre la réforme.
Je vous remercie.