Le mercredi 14 mars, au cours de la 37e session de la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, l’associé de plaidoyer saoudien de ADHRB a prononcé une intervention au nom de ADHRB lors du dialogue interactif avec le Rapporteur spécial sur les minorités. Dans son intervention, l’Associé a évoqué la discrimination systématique de l’Arabie saoudite à l’encontre de sa population minoritaire chiite, en particulier par l’éducation et les écoles. Cliquez ici pour un PDF de son intervention.
Monsieur le Rapporteur,
Alsalam et ADHRB vous remercient pour votre premier rapport au Conseil et pour avoir exposé votre vision de votre mandat ainsi que vos priorités. Nous sommes également particulièrement préoccupés par la question du discours de haine, de la rhétorique xénophobe et de l’incitation à la haine contre les minorités.
Par exemple, l’Arabie saoudite discrimine systématiquement les minorités, en particulier sa population minoritaire chiite. Cette discrimination, qui se manifeste dans le domaine de l’emploi de l’embauche et du licenciement, en politique, dans les médias, dans l’accès aux sites culturels et dans le système judiciaire, est encouragée et étayée par un programme éducatif national qui enseigne la calomnie et les préjugés contre les minorités. , en particulier les musulmans chiites.
Bien qu’il se soit engagé à maintes reprises pendant de nombreuses années à réformer les manuels scolaires pour lutter contre les discours de haine, le gouvernement n’a pas réussi à le faire. Les manuels saoudiens calomnient, discriminent et dégradent encore les minorités religieuses, en particulier les musulmans chiites. Les manuels enseignent que les chiites sont des non-croyants et des infidèles et dégradent systématiquement les pratiques religieuses chiites.
Ces leçons scolaires sont perpétuées dans tous les médias saoudiens – par le biais de chaînes d’information, de programmes télévisés et de chaînes de télévision religieuses financées et gérées par l’État – qui crachent des discours de haine équivalant à une incitation à la haine contre les minorités. Les clercs nommés par l’État et les érudits religieux utilisent leurs plates-formes parrainées par l’État pour stigmatiser les croyances et pratiques chiites tout en accusant les chiites d’être des ennemis et de participer à un complot contre l’État. Ces dernières années et avec l’essor des médias sociaux, ces religieux se sont tournés vers Twitter pour diffuser leurs messages de haine et calomnier les membres de la communauté chiite.
Monsieur le Rapporteur, les minorités se heurtent souvent à des obstacles importants à la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux, en particulier de leur droit de pratiquer pacifiquement leur religion. Ces barrières sont exacerbées par la discrimination parrainée par l’État comme le discours de haine. Par conséquent, quelles mesures les États peuvent-ils prendre pour éliminer le discours de haine, la rhétorique xénophobe et l’incitation à la haine?
Je vous remercie